Parfois les hommes vivent et ne se rendent pas.
La passion qui les mène a pour eux trop d'appas.
Ils ont cru quelquefois voir fleurir des folies,
Y ont ajouté foi. Leur oeil s'est ennobli
D'une confiance heureuse et qu'importe qu'ensuite
Ils se soient étiolés en des temps de faillite?
Ils ont connu des jours dont la claire lumière
Saura se perpétuer au moment des revers.
Rends-toi à la raison, me disaient les dociles
Pour qui le seul enjeu est de vivre tranquilles.
Je ne me rendrai pas, devrait-il m'en coûter,
Je ne me rendrai pas à la réalité.
Parfois les hommes vivent et ne se rendent pas.
Parfois les hommes meurent mais ne se rendent pas
Même si leur folie les conduit au trépas.
Ils ont vu quelque part fleurir une embellie,
Ne se résolvent pas à ce qu'on les spolie.
Faut-il qu'à chaque fois le doute discrédite
La puissance d'un rêve aux couleurs de zénith?
Et vous qui décriez le culte des chimères,
Songez que l'illusion à d'autres est salutaire.
Rends-toi à l'évidence, disaient les résignés,
Érigeant en doctrine le fait de se renier.
Je ne me rendrai pas, non, sans le regretter,
Je ne me rendrai pas à la réalité.
Parfois les hommes meurent mais ne se rendent pas.
dimanche 28 février 2010
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Et moi, et moi, et moi!
- atabeur
- Paris, Ile-de-France, France
- Aède érotomane, mélancolique et blagueur.
1 commentaire:
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