mardi 2 décembre 2008

BALLADE DES AMANTS PERDUS

C’est à Athènes ou à Hambourg
À Caracas, à Inverness,
Dans des jardins ou des faubourgs,
Des bars sans aveu ni promesse,
Des bouges où le désir s’abaisse,
C’est à Bangkok que j’ai connu
Ces gars dont j’aime la jeunesse.
Que sont mes amants devenus ?

Plaisir fugace ou fier amour,
Quête de chair ou de tendresse…
Je les ai pénétrés toujours,
Chéris parfois avec ivresse ;
J’ai souvent dormi sur leurs fesses
Et caressé leur ventre nu.
Je me souviens mais je ne sais ce
Que sont mes amants devenus.

Ils étaient noirs comme un tambour,
Ils étaient blonds comme à kermesse,
Ils étaient fins comme un labour,
Aussi menus que l’edelweiss
Ou aussi forts que la prouesse ;
Mais tous, ils m’avaient tous ému.
Je me demande avec tristesse ce
Que sont mes amants devenus.

Vous tous, mes amants, mes altesses,
Vous tous que mes bras ont tenus,
Est-ce qu’encor vous intéresse
Ce que je suis, moi, devenu ?

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Et moi, et moi, et moi!

Ma photo
Paris, Ile-de-France, France
Aède érotomane, mélancolique et blagueur.

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