mardi 2 décembre 2008

LE FAUX MARIN DU COEUR

Les songes et les vœux quand on s'est souvenu
De l'amour insensé, quoique trop tôt venu,
De ceux qui n'ont parlé qu'à regret de misère
Quand se désincarnait dans leur dos la matière ;

Les songes et les vœux d'une mer accourue
Restituer le rivage à la vierge apparue
A la vierge discrète et peut-être complice
De ces hautes violences où le plaisir s'immisce ;

Les songes et les vœux aussi larges qu'un monde
Que ne clorent jamais les noirs chemins de ronde
Où parfois s'aventurent les trompettes altiers
Fouettés au son du cuivre et les chevaux entiers ;

Les songes et les vœux, les songes élevés
Laissant geler les vœux, le sais-je, ont achevé
L'aveu que venge l'onde en son égard malin
Pour le garçon de grâce auquel l'aube se plaint

De n'avoir encor pu caresser ses purs lombes
Où viennent dormir ceux auxquels le soir incombe,
Qui savent les vertus d'un oreiller qu'incline
La respiration brune d'une peau sibylline.

Les songes et les voeux, marin, de ta pure âme,
Qu'aux désertions du cœur ton sexe lourd condamne,
N'ont jamais satisfait l'insatiable mensonge
Que tu forges sans rompre et que le remords ronge.

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Et moi, et moi, et moi!

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Paris, Ile-de-France, France
Aède érotomane, mélancolique et blagueur.

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