Le grain d'orge fécond dans les greniers dodus
Sentait confusément approcher la misère,
Et l'avoine prospère au fond de la resserre
Faisait un cauchemar plein d'entrepôts perdus.
Sur ce simple soupçon, dès que l'inquiétude eut
Fiché son étendard triomphal et austère
Dans l'économe cœur où Cérès a sa terre,
Un chacun s’alarma de crainte qu’on ne dût
Céder aux restrictions d'une stricte disette,
Aux drastiques sanctions d'une astreignante diète.
La peur de la famine est à ces céréales
Archiconsubstantielle et toute pénurie
Suscite leur fureur et farouche furie.
Leur grain se plaît blotti en d’archiserrées halles.
mardi 2 décembre 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Et moi, et moi, et moi!

- atabeur
- Paris, Ile-de-France, France
- Aède érotomane, mélancolique et blagueur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire