mardi 2 décembre 2008

LE NAGEUR NU

La vague réfractée sur l'impavide écu
Du fier thorax et plein, par un soleil vaincu,
Égaille ses sagaies jaillissantes de sel
En un tir d'or tendu, quand répond à l'appel
De l'immuable flux et des mobiles flots
Flagellants et glacés, un corps qu'on jette à l'eau.

Le nageur que gênaient le jaune engin du ciel
Ses dards et ses rets d'or, ardents, durs et cruels,
Résolvant en sueur la chair prompte des bras
Et brunissant le ventre au halètement plat,
Cède à la tentation sourde, latente et sage
D'une fraîcheur acide à l'écumeux ramage.

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Et moi, et moi, et moi!

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Paris, Ile-de-France, France
Aède érotomane, mélancolique et blagueur.

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